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"UN TERRITOIRE DE MONTAGNE AUX

MULTIPLES FACETTES."

Le territoire d'Evisa

Evisa est une destination touristique de choix pour les amoureux de la nature. En famille le long du chemin du châtaignier ou de la rivière, découvrez ce riche patrimoine à travers des balades accessibles directement depuis le village !

C’est un territoire de montagne et d'espaces naturels aux multiples facettes, aux paysages aussi divers que somptueux : rivières, sommets et rochers, gorges, sentiers et sites remarquables, forêts, faune et flore protégés.

La châtaigneraie

LA CHÂTAIGNERAIE

La civilisation du châtaignier

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Le châtaignier est l'arbre emblématique d'Evisa. C'est une espèce indigène à la Corse, le châtaignier est comme le chêne, le pin lariciu et l'olivier, un élément essentiel du paysage végétal insulaire. Il a été classé arbre d'intérêt communal depuis 2008. Au temps de l'autarcie villageoise, la châtaigneraie était à la fois un élément constitutif des paysages et un facteur de vie surnommé "l'arbre à pain" par sa place prépondérante dans l'alimentation locale. Naturellement présent dans le milieu, il a été exploité pour la consommation courante sous forme de nombreux produits. 

"Cet arbre, magnifique fournit, depuis les Pisans, à la fois le pain et la monnaie d'échange, tout en leur assurant un élevage rémunérateur. Il leur procura, en outre, un bois excellent, propre aux multiples usages : charpentes, ébénisterie, piquets de clôture et manche d'outils, sans omettre le chauffage" P. Simi.

Grâce à ses qualités exceptionnelles, le marron d'Evisa est devenu au fil des années, l'image de marque d'Evisa. Elle donne lieu chaque année à la fin novembre depuis 20 ans, à la fête du Marron.

Son histoire

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Vers la fin du 16e siècle, Gênes va inciter les corses à planter cinq espèces d'arbres fruitiers : châtaignier, figuier, mûrier, olivier et vigne.Pour la seule année de 1643, on a estimé à plus de 160000 le nombre de châtaigniers plantés et greffés. L'application de la politique de Gênes a pour conséquence de transformer, d'aménager, de créer un paysage montagnard, modeler des organisations sociales et d'établir une réglementation particulière de la propriété foncière où l'on pouvait posséder des arbres sans posséder la terre (droit coutumier de la propriété arboraire sur les terrains communaux). Jusqu'à la fin du 19e siècle, on a pu parler en Corse d'une "civilisation du châtaignier".


L'arbre à pain, première ressource alimentaire de l'île, apparaissait comme un élément stratégique : Pascal Paoli qui en connaissait l'importance, déclarait "tant que nous aurons des châtaigniers, nous aurons du pain."

L'exploitation de la châtaigneraie

 

Evisa et sa région ont longtemps constitué un pôle d'activité centré autour de la castanéiculture et de l'élevage.  Les éleveurs porcins ont perpétué un savoir-faire ancestral autour de la charcuterie sèche : la production abondante de châtaignes et de glands donnent aux porcs élevés en semi-liberté des arômes particuliers et une qualité de charcuterie exceptionnelle. Cependant si la production de la charcuterie locale n'a jamais été profondément modifiée, celle des produits issus de la transformation et de l'utilisation de la châtaigne a été modernisée grâce à des outils de production et par la perspective de développement des produits transformés à partir de variétés locales. En effet, les qualités organoleptiques de la variété Insidina, dénommé Marron d'Evisa, a permis une transformation en marron glacé, qui apporte une notoriété et une plus-value à la production locale.

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L'Unité castaneicole

De la récolte des châtaignes à la farine AOP

La production de farine de châtaigne se perpétue dans la région ; de nombreux producteurs sont adhérents à la démarche Appellation d'Origine Protégée (AOP) Farina di Corsica. 

Sa fonction alimentaire, se décline en de multiples mets selon que la châtaigne est utilisée fraîche pour être grillée, bouillie ou séchée pour être transformée en farine. C'est un élément de base à la confection d'une multitude de recettes : polenta, beignets, flans, crêpes, gâteaux, pains… Aujourd'hui des produits nobles sont confectionnés comme le marron glacé d'Evisa.

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Bientôt connaître les méthodes ancestrales

LA MONTAGNE

LA MONTAGNE

Omniprésence du paysage minéral

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Evisa est un espace de haute montagne dont le paysage offre une grande diversité de formations végétales typiques des zones d'altitude du milieu méditerranéen. Son paysage minéral donne toute sa force à l'identité d'Evisa. 

Le territoire d'Evisa s'inscrit dans la partie Ouest des grands ensembles granitiques des massifs de haute montagne du centre corse, dont les sommets emblématiques les plus proches sont entre autres le Paglia Orba (2525 m.), Capu Tafunatu (2335 m). Sur son territoire, ces massifs de granite gris-vert, culminent à 2105 m. avec Capu a e Ghiarghiole au Nord et Capu a Rughja au Sud ; ces lignes de crêtes que l'on peut parcourir, sont ponctuées par le Col de Verghju (1477m) ou Bocca a U Saltu (1388m), lieux symboliques dans la découverte des espaces sauvages.

Les gorges de la Spelunca présentent une autre facette de la montagne et de son histoire géologique et géomorphologique. L'omniprésence du paysage minéral est rappelé aussi par ces vues saisissantes sur le granite rouge des massifs plus littoraux de Piana et Ota (Capu di Larata et Capu d'Ortu) qui subliment les couchers de soleil

La Ribeckite​,

des lames granitiques

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La riébeckite est une espèce minérale, du groupe des silicates sous-groupe des inosilicates, appartenant à la famille des amphiboles sodiques. Elle peut donner des cristaux atteignant jusqu'à 20 cm. Dans la forêt d’Aïtone, au début de la piste, se trouve sur la gauche une carrière abandonnée. Elle exploitait un granite à riebeckite, minéral sombre caractéristique des granites alcalins. La riebeckite, en latte plus ou moins trapues, se détache nettement sur le fond très blanc de la roche. La randonnée pédestre permet de découvrir les différents faciès de cette roche et en particulier de la lindinosite, nom donné par le minéralogiste Lacroix à une variété locale de granite alcalin contenant 50% et plus de riebeckite, en hommage à la forêt de Lindinosa qui prolonge vers l’ouest celle d’Aïtone.

Au col de Saltu on admirera, la coupole quasi parfaite formée par le Capu a Scalella et les nombreuses diaclases (courbes qui découpent le granite en « bancs ». Ces diaclases représentent des joints de refroidissement.

L'eau sous les ponts 

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Sur une superficie de 67 km2, les cours d'eau autour du village d'Evisa sont tous orientés vers la mer. Pour ne citer que les plus importants, ils ont leur embouchure dans :​

  • le golfe de Porto : rivière de Porto, ruisseau de Vetricella, ruisseau de la Gratelle

  • Les gorges de la Spelunca sont traversées par le ruisseau de Tavulella qui prend le nom de Porto, le port en langue corse, au sortir des gorges. Dans sa traversée le Tavulella est alimenté par les eaux du ruisseau d'Aitone, le point de confluence se situant en aval du pont génois de Zaglia.

Le pont génois de Zaglia a été édifié en 1797 par l’architecte génois Antonio Bensa sur le principal axe de transhumance et de communication entre Evisa et Ota. Classé depuis 1990 au monument historique, ce pont est constitué d’une arche unique assez large en dos d’âne, permettant ainsi au débit hivernal important de la rivière de s’écouler sans emporter le pont. Véritable prouesse architecturale, ce monument est très bien conservé depuis sa construction. Une restauration a eu lieu en 2013.

LES TROIS FORÊTS

Les 3 fôrets

Précieuses forêts

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Evisa est une commune forestière. Les forêts mixtes marient des feuillus et des résineux, créant de véritables tableaux colorés en automne. Le maquis occupe les espaces en basse vallée. L'ancienneté de ces arbres et notamment des pins laricio exploités en futaies, forment des "forêts cathédrales" remarquables. Les forêts d'Evisa sont les forêts d'Aitone, de Lindinosa et de Lonca s'étendent au-delà des limites communales entre 400 m et 2000 m d’altitude.  Entre coupées par de nombreux vallons, elles donnent lieu à des paysages végétaux variés selon l'exposition et l'altitude, ponctués ci et là de massifs rocheux imposants.

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Les forêts d'Evisa sont riches en pins laricio, sapins et hêtres, et cela depuis plusieurs siècles. La forêt d'Aitone permettait aussi la production de goudron végétal, ou encore on y extrayait la résine (gemmage), qui une fois raffinée, permettait la production de poix et térébenthine. L'écorce servait pour faire des teintures.  

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L'artisanat issu du travail du bois de châtaignier donne lieu à divers usages dans la confection des meubles, tonnelleries, menuiseries, ustensiles divers et cercueils, mais aussi charpentes et clôtures.

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Histoire de la forêt

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Comme en témoignent plusieurs écrits du XVIe siècle, les pins laricio étaient, à l'époque génoise, d'une grande valeur commerciale, par la qualité du bois mais surtout par leur dimension exceptionnelle et la hauteur de leur tronc parfaitement droit et élancé, dépourvu de branches intermédiaires jusqu'à la partie sommitale. Cet arbre présentait donc des conditions parfaites pour la construction navale contrairement aux sapins. Les romains furent cependant les premiers à en faire cet usage. Les hêtres étaient utilisés pour la fabrication des rames. La production de bois était telle qu'elle suffisait à l'époque génoise pour satisfaire ses besoins et aussi celles d'autres puissances. Le bois coupé et correctement préparé par des bûcherons spécialisés, selon qu'il était destiné aux mâtures ou pas, était maintenus en fûts ou préparés en planches. Ensuite, il était transporté, non sans difficultés, jusqu'à la plage de Sagone, pour être acheminé par navires jusqu'à Gênes. Les archives démontrent que malgré la richesse de la forêt et son potentiel, les génois ne considèraient pas l’exploitation rentable à cause de la rudesse du climat, le difficile accès du site et les multiples réticences de la population locale à l'égard de la présence génoise et ses méthodes dans l'exploitation du bois. Une fois la Corse cédée à la France (1768), la forêt est de nouveau exploitée. Les forêts sont ensuite partagées dès 1852 avec les accords Blondel, entre l'Etat et les communes.

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Le pin Lariciu de Corse

U Làrice ou u lariciu

Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana. Essence endémique (il s'y développe naturellement) et emblématique de la Corse, le pin laricio est une sous-espèce de pin noir. Ce n'est pas une espèce menacée. Son aire naturelle est comprise entre 800 et 1800 m d'altitude de préférence en exposition sud (sulana); sur les versants nord (umbria), il se mélange avec futaies de hêtres et les sapins et le houx. Il peut atteindre 50 m. de hauteur et jusqu'à 2 m de diamètre pour les plus vieux spécimens et se caractérise par une longévité exceptionnelle, pouvant aller jusqu'à 500 ans.Sur 212 920 ha de forêts corses, 45 000 ha abritent des pins laricio de Corse dont 21 000 ha sont des peuplements purs.

Une protection accrue​

 

La commune d'Evisa et la région (CTC) sont toutes deux propriétaires des principales forêts du territoire. L’exploitation reste modeste en volume par rapport à d'autres exploitations forestières de l'île. Ce choix stratégique permet le maintien et la reconstitution de l'écosystème sensible et riche des forêts mixtes.

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La valeur patrimoniale de la forêt est d'autant plus grande que c'est un écosystème complexe qui abrite des espèces faunistiques et floristiques endémiques comme la sitelle corse. De cette richesse découlent différents classements de protection et de gestion environnementaux comme Natura 2000 pour citer le plus emblématique.

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La principale menace qui pèse aujourd'hui sur la forêt est l'incendie, menace qui s'aggrave avec un climat de plus en plus chaud et sec. D'où la nécessité de sensibiliser les usagers de cet espace.

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Les charbonnières

L'énergie de la forêt

Ouvrage circulaire dans lequel le bois était entassé méthodiquement puis recouvert de terre et de pierres avant de se consumer pour produire du charbon de bois.

A Evisa, elles se situent généralement à proximité des hêtraies.

Le chêne vert (Quercius ilex) assurait une bonne protection des sols contre l'érosion. Ce bois tres dur et très dense, difficile à travailler était employé pour le chauffage et le charbon de bois

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Les fours à poix

La colle d'autrefois

Ils permettaient par combustion de bois de pins laricio (notamment les souches), d'extraire la poix. Cette matière collante était utilisée pour imperméabiliser les bateaux, pour l'éclairage ou pour fabriquer par distillation de l'essence de térébenthine. Pour effectuer le refroidissement de ces fours, ils étaient placés à proximité des cours d'eau ou à défaut de bassins réalisés à cet effet comme à Aïtone, à proximité de la piste qui mène à Bocca a u Saltu.

LA BIODIVERSITÉ

La biodiversité
Des espèces endémiques pour un patrimoine exceptionnel

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L'intérieur corse, et plus particulièrement la micro-région, est un espace rural faiblement habité aujourd'hui et donc un espace naturel qui a conservé une grande partie de sa richesse environnementale. Elle constitue aujourd'hui un enjeu majeur au nom de la biodiversité et impose une gestion raisonnable de ces espaces, qui sont le principal support d'une économie rurale fragile tournée vers le tourisme vert.

La commune d'Evisa s'engage dans cet objectif de préservation, consciente que ce patrimoine est aussi celui qui participe à la qualité de son image. 

La commune riche par sa faune et sa flore, comprend des espèces endémiques à la Corse, c'est-à-dire spécifiques à la région et inexistantes sur d'autres zones de la planète. L'endémisme confère à ces espèces une valeur patrimoniale exceptionnelle. Les plus représentatives sont entre autre :

le mouflon et la sittelle corse.

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Evisa est adhérente du
Parc Naturel Régional

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Le Parc Naturel Régional de Corse existe depuis 1972 et couvre aujourd'hui 40% de l'île. En dehors de sa contribution au développement économique le parc a aussi pour mission la préservation et la valorisation du patrimoine naturel et culturel. Le PNRC est un des acteurs du territoire dans le domaine environnemental auprès des autres institutions publiques régionales comme l'Office de l'Environnement de la Corse (OEC), la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et de la commune.

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Presque seul, puis avec d'autres, le Parc Naturel Régional a permis à la Corse de passer sur les 30 dernières années de "Terra incognita" en matière de milieu naturel t patrimoine à une terre dont les richesses sont aujourd'hui connues, inventoriées et vulgarisées : travaux scientifiques, ouvrages sur les oiseaux, les poissons, les plantes, les  mammifères,  l'archéologie , les fresques, les savoirs populaires, les menuiseries, l'habitat, la chasse...

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Une inestimable interaction entre l'homme et la nature

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Une première conception des rapports homme-nature s’inscrit dans la préhistoire jusqu’à l’avènement des monothéismes. La nature semble « aller de soi », elle est considérée comme le cadre spatial dans lequel les hommes, peu nombreux, exercent leurs activités. Les hommes sont solidaires de la nature, cela passe par un échange avec des forces plus ou moins sacralisées, d’où la mise en place de rites respectant les différentes formes de vie. L’homme se conçoit comme faisant partie de la nature comme en témoigne la vaste production des mythes ou des cosmologies animistes selon lesquelles tous les êtres vivent en symbiose dans un univers réceptif sans qu’une prééminence soit particulièrement conférée à l’humain. 

Plusieurs ordres de valeur sont considérés, parmi lesquels les composantes culturelles (valeur patrimoniale), écologiques, économiques (valeur instrumentale), voire intrinsèques des écosystèmes 

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Les mesures de protection et les classements

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Face à une telle biodiversité et à la présence d'espèces endémiques, des mesures de protection, de préservation et de gestion sont mis en place à l'échelle européenne et nationale. Dans la région autour d'Evisa, voici quelques-uns de ces dispositifs dont les périmètres se superposent et dont les objectifs sont complémentaires :

Natura 2000

 

L’Union européenne (UE) cherche constemment à assurer la biodiversité par la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages sur le territoire des États membres. Un réseau écologique de zones spéciales protégées, dénommé «Natura 2000», a été créé à cet effet. Les opérations ont été financées dans le cadre du programme Life.

Une partie de la Forêt d'Aitone figure  dans ce réseau (Site du Massif du Cintu) dont le périmètre a été étendu pour assurer une meilleure protection et pour améliorer la gestion de l'habitat à Pins laricio, si rare.  Sur la région, la forêt d'Aïtone fait aussi l'objet de travaux pour l'amélioration du biotope du Mouflon corse.

Quelques espèces animales et florales protégées et présentes sur le territoire :

  • Batraciens : le discoglosse sarde, le discoglosse corse, la salamandre corse, l'euprocte corse

  • Reptiles : le phyllodactyle, le lézard de Bedriaga, le lézard de Tiliguerta

  • Poissons : la truite autochtone

  • Oiseaux : l'autour des palombes, la sitelle corse

  • Insectes : le nacré thyrrénien, le porte-queue de Corse, Rosalie des Alpes

  • Chiroptères : le grand rinolphe, le murin de Bechstein, le vespère de Savi, …

  • Flore : sphaignes, orchidées et mousses rares 

 

www.natura2000.fr/

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ZNIEFF

 

Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) identifie et décrit des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On en distingue 2 types : les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;
les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.

Evisa compte 3 ZNIEFF de type II : la Forêt d'altitude d'Aïtone (1026 ha), les Gorges de la Spelunca (903 ha) ainsi que les Crêtes et hauts versants du Monte Cinto (31000 ha).

Les espaces naturels sont particulièrement riches d'un point de vue écologique. En Corse, 37% du territoire terrestre est inscrit à 'inventaire modernisé des ZNIEFF.

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Cet inventaire est devenu aujourd’hui un des éléments majeurs de la politique de protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire (document d’urbanisme, création d’espaces protégés, élaboration de schémas départementaux de carrière...).

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ZICO

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Zone d'intérêt communautaire pour les oiseaux : Inventaire scientifique dressé en application d'un programme international de Birdlife International visant à recenser les zones les plus favorables pour la conservation des oiseaux sauvages;

Le classement en ZICO se justifie sur la commune d'Evisa par la présence d'oiseaux endémiques comme la Sitelle de Corse, Ces zones ont été identifiées comme des biotopes de prédilection de cette seule espèce endémique française métropolitaine
On y trouve aussi l'Autour des palombes cyrno-sarde, sous-espèce endémique., dont un peu moins de 15% des effectifs de Corse y sont présents. 

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La protection de leur habitat est une des priorités de ce classement. Au centre de la Corse cristalline, les forêts d'Aitone et de Lonca reposent sur un substrat granitique (ONF, 2004). Une des particularités géologiques de la Corse est l'abondance des granites alcalins, extrêmement rares ailleurs en Europe.

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Le mouflon de Corse est inscrit aux annexes II et IV de la Directive européenne "Habitats-Faune-Flore". En Corse, sa chasse est interdite depuis 1953. Par ailleurs, depuis 1989, toute introduction de mouflons est interdite en Corse depuis l’extérieur.

Le mouflon

A muvra

Le mouflon corse (Ovis gmelini musimon var. corsicana) est un ongulé, probablement issu d'un mouton du Moyen Orient qui occupe le territoire depuis le début du néolithique. Son origine reste controversée.

Le mâle reconnaissable à ses cornes côtelées est un animal imposant qui peut peser entre 40 et 60 kg. Il porte des taches blanches sur la selle, le museau et parfois au niveau de pattes. Les femelles plus petites, peuvent avoir également de petites cornes. Elles pèsent entre 30 et 40 kg. Elles portent une tache blanche sur le museau proportionnelle à l'âge. Le mouflon vit en moyenne 15 ans, en horde menée par une vieille femelle ; il évolue en zone de haute montagne entre des zones boisées et des espaces rocheux et ouverts situés entre 2000 m d'altitude en été et 500m, en hiver si l'enneigement est très important. De ce fait, le régime alimentaire est varié mais il affectionne particulièrement les plantes herbacées. La réduction de l'agriculture traditionnelle, est défavorable au mouflon.C'est pourquoi des actions sont menées dans le cadre européen Life. 

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En Europe centrale il est actuellement présent dans les Pyrénées, les Apes où il est en cours de reproduction et très rare dans les Balkans. Les seules populations insulaires se situent en crête et en Corse. Il a disparu de Sardaigne et de Sicile.

Le Gypaète barbu

nom corse Altore

Le gypaète barbu, nom scientifique Gypaetus barbatus est le plus grand rapace de Corse. Largement présent autrefois le gypaète est aujourd’hui rare en Europe. Sa présence en corse est ancienne, antérieure à l’arrivée des humains.

Le gypaète barbu a déjà disparu de beaucoup de régions, sa survie en Corse est étroitement liée à la présence de troupeaux domestiques en montagne. 

Il peut dépasser les 2,50 mètres en vol, il est plus grand que l’aigle royal (entre 2 et 2,30 mètres). Les vibrisses à la base du bec justifient son nom de barbu.

Le Gypaète emploi une technique particulière : le cassage d’os. Lorsque l’os est trop gros pour être ingéré directement, il le saisit et le laisse tomber sur une dalle rocheuse pour qu’il se brise puis se pose pour récupérer son repas. 

Ce grand rapace investit beaucoup de temps dans sa reproduction. Un ou deux œufs déposé(s) dans le nid en plein hiver, seront couvés alternativement par le mâle et la femelle durant 2 mois. L’éclosion, au début du printemps, donnera un unique poussin qui restera 4 mois dans le nid avant de s’envoler. Le jeune sera a son tour adulte à l’âge de 6 ou 7 ans.

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Toute cette flore est une réserve de burinage pour
les abeilles, leur permettant de nous donner un miel aux saveurs multiples.

La flore

Bio diversifiée par excellence

La flore présente sur le territoire d’Evisa est une véritable richesse du patrimoine naturel. De nombreuses espèces constituent cette flore endémique, voici les plus caractéristiques :

  • L’arbousier (l’arbitru) : arbuste qui pousse dans le maquis, au feuillage vert persistant, se couvrant en automne de fruits aux nuances rouge, orange et jaune. On utilise les fruits dans la fabrication de confitures, gelées et pâtes de fruits.

  • L’immortelle (a morta) : plante vivace aux fleurs or ressemblants à des petits soleils. Elle est utilisée dans la fabrication d’huiles essentielles aux vertus anti-hématome, cicatrisante…

  • La bruyère (a scopa) : arbuste assez dense, à petites fleurs blanches, feuillage persistant, on s’en servait pour faire des balais utilisés lors du ramassage des châtaignes.

  • La digitale pourpre : ses fleurs sont placées en grappes pendantes le long de la tige (30 centimètres à 2 mètres). Elle est toxique, on la trouve en forêt le long des chemins.

  • L’hellebore : espèce endémique de Corse et de Sardaigne, dont les feuilles sont vert clair et les fleurs vert pâle, produisant des graines en abondance. Autrefois utilisée pour soigner les plaies des animaux.

  • Le genêt : arbuste épineux aux fleurs jaunes et très odorantes que l’on trouve dans le maquis. Endémique à la Corse et à la Sardaigne, cette plante peut se trouver de 0 à 1 600 mètres d’altitude.

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La sittelle corse figure dans la Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine (2008) et dans la Liste rouge mondiale de l'UICN (Novembre 2011) (source INPN)

La sittelle corse

A Pichjarina

La Sittelle corse (Sitta whiteheadi) est un oiseau endémique de l’île inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux », protégée au niveau national (annexe 2 de la convention de Berne) et menacée par les incendies détruisant son habitat. Ce passereau à été découvert tardivement par le naturaliste anglais, John Whitehead. Mesurant environ 11-12 cm, au bec fin, droit et allongé, le plumage de la femelle et du mâle est gris-bleu, mais ce dernier se distingue par une calotte noire. Il aime évoluer parmi les parcelles de vieux arbres multi  centenaires plutôt que dans les forêts jeunes, dont l'implantation varie entre 700 et 1800 m. d'altitude et est étroitement lié aux forêts de pins laricio. La période de nidification se déroule entre avril et mai : le couple construit son nid, avec des écorces de pins, des aiguilles mais aussi de lichens, des plumes et du crin, dans des troncs d'arbres morts ou vermoulus, utilisant très souvent des trous faits par le Pic épeiche. La femelle pond 5-6 œufs et après l'éclosion et les deux adultes s'occupent des oisillons. La sittelle s'alimente d'insectes et d'araignées, elle confectionne des réserves de graines de cônes de pins sous les écorces, pour l'hiver et le début du printemps où la neige réduit l'accès aux aliments.

Le nombre de sittelles était en déclin du fait des incendies mais aussi de l'abattage des arbres morts, alors que ceux-ci constituaient leur habitat de prédilection.

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Un animal parfaitement adapté au maquis.

Nom Corse : U Cervu

Le cerf de Corse

Cervus elaphus subsp.corsicanus

Ruminant de la famille des cervidés, le cerf de Corse se caractérise par sa petite taille. Il fréquente des habitats variés : maquis, forêts, prairies du littoral et zones d’altitudes. C’est le grand naturaliste Buffon qui, au XVIIe siècle, releva le premier ses différences morphologiques avec le cerf continental. Jusqu’en 1850 l’espèce occupait de vastes espaces, mais le braconnage et la modification des habitats entrainèrent petit à petit l’extinction des populations en 1968. Dès 1970, sa réintroduction fut envisagée à partir de la souche sarde. Le Parc Naturel Régional de Corse fut chargé de mener à bien ce projet. On estime actuellement à environ 500 le nombre de cervidés présent en Corse. En 1998 le cerf retrouve sa liberté et régulièrement les animaux sont relâchés dans différents endroits de Corse.

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En langue corse elle possède plusieurs noms : U Cateddu muntagnolu, Turcu montanu, Cadellu lurcu, Cane montile. Sa taille varie de 11 cm à 20 cm.

Elle peut vivre

jusqu'à 20 ans ! 

Salamandre

Salamandra corsica

La salamandre corse, longtemps considérée comme une sous-espèce de la salamandre tachetée (Salamandra salamandra) du continent, est depuis peu passée au rang d’espèce à part entière. Des études

génétiques ont montré que la plus proche parente de notre Salamandre insulaire serait la Salamandre noire des Alpes dont elle aurait divergé voici cinq millions d’années.La Salamandre de Corse est une espèce protégée par la loi. Elle est inscrite à l’annexe III de la convention de Berne, à l’annexe IV de la Directive habitat et classée dans les « espèces à surveiller » de la liste rouge des amphibiens et reptiles de France.

La Salamandre de Corse est très facile à identifier : sa peau, noir luisant, est parsemée de taches jaunes (parfois orangées) irrégulièrement disposées. Sa queue est cylindrique. Au stade larvaire, on la distingue des larves d’Euprocte de Corse par la présence de tâches jaunes à la base des pattes.

La Salamandre affectionne les sous bois

forestiers humides et frais. Elle affectionne les ravins humides et ombragés mais peut aussis’observer non loin de la mer, dans la zone demaquis.

Son gîte se situe le plus souvent dans une

anfractuosité du sol, un mur aux pierres disjointes, sous une pierre ou un bois mort. Extrêmement discrète, la Salamandre sort plutôt la nuit, surtout après la pluie.

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Point d'accueil touristique

Au centre du village

+33 (0)4 95 50 06 87

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